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10/01/2016

Le spectacle prend forme, par Maëlle

 

théâtre en résidence; lycée henri avril; première l, théâtre du totem, maison d'arrêt de st brieuc

Le vendredi 8 Janvier, nous avons passé la matinée avec nos metteurs en scène, Christophe et Zouliha. Cette fois-ci, nous étions en classe entière et non en groupes comme la dernière fois. Tous ensemble nous avons commencé par faire de petits exercices pour travailler la voix, la respiration et l'articulation. Nous avons pu retrouver les phrases utilisées pendant la dernière séance, telles que « Trois petites truites cuites, trois petites truites crues», « La mouche rousse touche la mousse et la mouche tousse ! » ; « Tonton, ton thé t’a-t-il ôté ta toux ? ». Puis nous avons fait un exercice permettant de tous nous coordonner avec la voix. Nous devions tous dire en cœur « Eh Oh ! » plusieurs fois d’affilée mais à chaque fois nous devions le dire un peu plus fort et reculer d'un pas. Nous avons aussi fait monter la voix comme si nous gravissions des étages. Nous sommes ensuite passés au texte « L'évadé » de Boris Vian, poème que nous avions réparti la dernière fois par groupes de quatre. Après une ou deux récitations, Christophe et Zouliha nous ont aidés à mettre le bon ton, pour faire ressortir le texte à l'aide d'un exercice qui consistait à nous placer par deux. Celui qui disait son extrait de texte le faisait en avançant, pendant  l’autre devait le retenir. Nous avons ainsi appris à projeter la voix et le corps pour mettre l’intention qui convient. La dernière heure, Christophe et Zouliha nous ont expliqué leur travail d’atelier théâtre à la maison d’arrêt de St Brieuc, avec les détenus avec lesquels nous avons échangé des lettres. Ce travail a permis de construire notre spectacle, en resserrant le choix de textes autour de l’univers carcéral, de façon à faire écho  aux textes écrits par les détenus. Nos metteurs en scène nous ont donc donné le plan du spectacle qu'ils ont élaboré à partir de tous les textes reçus, où alterneront textes d’auteurs, scènes d’élèves et paroles de détenus sur l’univers carcéral, de l’arrivée à la prison à la liberté retrouvée. Ils nous ont ensuite distribué quatre textes de groupe à apprendre pour la prochaine fois, dont deux écrits par des détenus de la maison d’arrêt, ainsi qu’une chanson. Enfin, nous avons pu visionner un court-métrage de 5 minutes réalisé l’an passé par des détenus de la maison d’arrêt de St-Brieuc, ainsi que des montages vidéos réalisés par Christophe et Zouliha lors de leurs interventions, où les détenus évoquent leur quotidien, et qui seront intégrés à notre spectacle. Un spectacle qui commence à prendre forme. Prochain rendez-vous le 25 janvier pour la distribution des rôles.

05/04/2015

« Il n’y a pas deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit. », par Clémentine

11102931_442406399250437_4871989329736609913_o.jpg« Il n’y a pas deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit. »

Un aphorisme qui pourrait aussi s’appliquer à notre expérience du théâtre…

Vendredi 3 avril était donc notre deuxième jour de théâtre en résidence au Quai des rêves. Nous avons entamé notre journée à 9 heures par quelques exercices de respiration sur la plateau, sous l’œil d’un photographe, avant de nous séparer, comme la veille, en deux groupes, avec nos metteurs en scène. Le groupe de Zouliha a de nouveau répété pendant une heure dans la salle Isadora Duncan et pendant ce temps, le groupe de Christophe a continué à jouer sur le plateau. Nous avons commencé avec quatre de mes camarades, par répéter le  fragment 128 des Feuillets d’Hypnos,  que nous devrons dire sous forme de récit choral, au micro. Il s’agit d’un fragment où Char raconte, depuis sa cachette, que les allemands sont à ses trousses et sèment la terreur dans le village pour le débusquer. Mais les habitants, au risque de leur vie, vont les en empêcher… La difficulté que nous avons rencontrée dans cet exercice, c’est qu’il s’agit d’un récit et non d’une scène de théâtre. Nous ne pouvons donc utiliser que très peu notre corps pour exprimer les émotions que nous voulons faire ressortir du texte de Char. Ainsi, tout ce que nous voulons faire passer doit venir de l’intonation de la voix, de l’expression du visage, des silences parfois… Nous avons passé un temps considérable sur ce fragment jusqu’à trouver le ton juste, en imaginant que nous étions à la place de René Char, cachés derrière les rideaux, observant une scène pleine de cruauté. Christophe, comme pour le reste des scènes d’ailleurs, nous a vraiment guidés en nous donnant des intonations de voix ou bien des gestes et attitudes. Ensuite, nous avons changé de salle pour laisser le groupe de Zouliha travailler ses scènes directement sur le plateau, afin de mettre au point les placements, les déplacements vers les coulisses, la projection de voix… Après la pause du midi, nous avons évoqué les différents costumes et accessoires nécessaires lors des représentations, puis nous avons continué à répéter les scènes de groupe en ayant de moins en moins besoin de notre texte sous les yeux. Plus on avançait dans la journée, plus les scènes prenaient forme, se chargeaient de couleurs, et cela faisait vraiment plaisir à voir ! Au fur et à mesure, les répliques s’enchaînaient beaucoup plus vite et naturellement, on rajoutait du texte si besoin et le travail du corps était plus fluide, moins mécanique que la veille. Finalement, la journée s’est achevée par une répétition sur le plateau avec toute la classe, sous le regard de nos prédécesseurs, les terminales L, venus nous encourager. Nous avons retravaillé les chants, les textes de groupe et la toute première scène collective de la pièce. Après cette journée bien remplie, nous étions évidemment fatigués mais surtout heureux du travail accompli et du chemin parcouru depuis l’écriture du texte  jusqu’à aujourd’hui. Je crois pouvoir dire au nom de tous que nous sommes fiers et que nous avons hâte de retrouver nos metteurs en scène préférés !

04/03/2015

Dans la peau des personnages, par Pauline

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Un militant ? Un résistant ? Un ouvrier ? Une directrice ? Un enfant ? Une femme amoureuse ? René Char ? Tous ces rôles et bien plus encore ont été distribués mardi dernier, en présence des metteurs en scène Christophe et Zouliha et de nos professeurs, mesdames Guilloteau et Dabchy. En effet, à partir des textes que nous avons écrits autour de la figure de René Char et d'une trame narrative autour d'une terre à défendre, un montage a été fait et nous avons donc découvert le texte final. C'est sans doute l'un des moments forts de cette aventure, pour ne pas dire le plus important (après la représentation bien sûr) dans nos vies de comédiens en herbe ! Nous avons donc commencé à lire la pièce dans son intégralité, en choisissant au hasard nos rôles, mais pour certains, ces rôles se sont révélés être faits pour eux ! D'emblée, certains personnages correspondaient parfaitement à leurs lecteurs, ce fut donc d'autant plus facile de définir qui nous allions jouer. Pour ce qui est de cette distribution des rôles tant attendue, elle s'est effectuée sans problèmes ou soucis majeurs, preuve encore une fois de la bonne entente collective de notre classe. Les scènes sont bien réparties entre les groupes de Zouliha et de Christophe, et de la même manière que les rôles sont répartis de façon équitables entre nous toutes (et tous). Pour ma part, les personnages que j'ai choisis ou qui m'ont été attribués me plaisent vraiment et je vais prendre du plaisir à apprendre mes textes et à les jouer! Et en discutant avec mes camarades de classe, je constate que mon enthousiasme quant à l'apprentissage des rôles et à la future représentation est partagée !

Il ne nous reste plus qu'à bien apprendre.. la représentation arrive à grands pas ! La prochaine étape sera la première vraie répétition  au quai des rêves, pour les scènes de groupe où nous serons 31 sur le plateau! En attendant, bon apprentissage à tous !

 

24/03/2014

Du Vian dans les tympans, J - 10 ! par Hélène

 

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Ce lundi 24 Mars 2014 après-midi, nous avons retrouvé nos metteurs en scène pour une première répétition du texte complet de notre spectacle, "Du Vian dans les tympans". Nous étions donc tous réunis dans la même salle du lycée pour dire les textes "à l’italienne". L'expression "à l'italienne " signifie que l’on dit les répliques, sans l’intention, sans la gestuelle (ce qui ne nous empêche pas de réfléchir dès maintenant à la façon dont nous allons jouer nos rôles). Ce travail de mise en scène se fera dans les prochains jours au quai des rêves.

En préambule, Christophe et Zouliha nos metteurs en scène ont fait une mise au point sur le déroulement du travail et de la semaine en résidence. On a fait un bilan sur l'affiche du spectacle, puis ils nous ont donné quelques conseils pour fignoler notre apprentissage des textes... Nous avons également rencontré Madame Delassus, professeur de chant, qui assure la préparation des terminales L, nos prédécesseurs, pour l’ouverture de notre spectacle en chanson. Clémentine, une élève trompettiste, est venue nous rejoindre pour répéter des morceaux de jazz qui ponctueront le spectacle. L’occasion de chanter « On n’est pas là pour se faire engueuler » accompagnés à la trompette. Après le texte de groupe qui débute la pièce, nous avons, chacun notre tour, dit  les textes de nos scènes respectives. Chaque groupe a pu vraiment découvrir le travail de l’autre, ce qui a suscité quelques petits moments de rire, notamment sur certains textes de Boris Vian loufoques ou grivois. Nous avons aussi pu mesurer où nous en étions quant à la mémorisation, certains ayant encore besoin de leur support papier, d’autres non.

 

Au terme de cette première mise en commun, nous sommes fin prêts à démarrer le jeu et la mise en scène, et nous avons hâte d'être à demain pour commencer enfin à nous sentir comédiens et à entrer dans la peau des personnages ! Demain nous serons sur la scène du quai des rêves et nous découvrirons vraiment l’univers et l’ambiance du théâtre.

09/02/2014

Le joueur, d’après Goldoni, par le théâtre du totem, compte-rendu d'Emmanuelle

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Ce jeudi 6 février 2014 nous avons eu le plaisir d’assister à la représentation d’une pièce de théâtre jouée par d’excellents acteurs dont Christophe et Zouliha avec qui nous allons travailler pour la mise en scène de notre spectacle. Nous avions eu la chance de les voir lors d’une répétition en décembre dernier, alors qu’ils étaient en résidence au quai des rêves. Il s’agit donc d’une adaptation du Joueur de Goldoni, pièce écrite en 1751. Un important travail de réécriture et de création a été fait pendant presque deux ans. La pièce a été modernisée (les décors et les costumes évoquent l’Italie des années soixante) et le nombre de personnages a été réduit car la troupe ne compte que cinq acteurs. Quatre d’entre eux ont dû jouer plusieurs rôles, très différents, et donc faire donc un travail de mémorisation colossal, non seulement du texte, mais aussi des chansons auxquelles s’ajoutent des passages de pantomime, chers aux deux metteurs en scène, qui ont été influencés dans leur parcours par la Commedia dell’arte.

La pièce raconte l’histoire d’un joueur invétéré de poker, qui est amoureux, mais dont l’addiction pour le jeu va ruiner la vie sociale, affective.. Il devra alors faire son choix entre l’amour ou les jeux. Il va bien sûr rencontrer beaucoup d’obstacles (une maitresse, la grand-tante), et l’histoire, malgré la tragédie du personnage, est mêlée de rires et de surprises. Les personnages sont très surprenants et très attachants ; c’est une belle histoire et surtout une belle leçon de vie car c’est tout aussi une façon de prévenir l’addiction. Nous avons eu la chance d’avoir la réaction de Zouliha après sa représentation, qui nous a expliqué, entre autres, les difficultés de la scène dont le « fameux trac » qui ne quitte aucun acteur même après des années de pratiques, et pour ce spectacle-là, la difficulté du changement de costumes qui doit se faire très vite puisque les comédiens jouent plusieurs personnages, très différents. Au final, un très beau travail auquel nous avons pris part.